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LIVRE IV. 65

imitant son ancienne manière dans des sujets nouveaux, voici un quatrième livre ; vous le lirez dans la retraite de Varia. Si la malveillance veut encore s’y attacher, qu’elle s’y attache, faute de pouvoir l'imiter. C’est une assez grande gloire pour moi, de voir vous et d’autres personnes de mérite donner à mes ouvrages une place dans vos bibliothèques, et me juger digne de passer à la postérité : Les applaudissements des hommes lettrés sont ma seule ambition.

FABLE PREMIÈRE

L’ANE ET LES PRÊTRES DE CYBÈLE

Celui qui est né malheureux, non-seulement traîne une vie misérable, mais sa cruelle destinée le poursuit encore au delà du trépas.

Les Prêtres de Cybèle emmenaient, dans leurs quêtes, un Âne qui portait les bagages. La bête étant morte de fatigue et de coups, ils l’écorchèrent et de sa peau firent des tambours. Peu

Usus vetusto génère, sed rébus novis, Quartum libellum tu dum Varis perleges ; Hune ohtrectare si volet malignitas, Imilari dum non possit, obtreclet licct. Mihi parla laus est, quod tu, quod similcs tuf, Yestras in ciiarlas verba transferts mea, Dignumque longa judicatis memoria. In litlerarum ire plausum desidero*

FABULA PRIMA

  • ASINUS CT GALII

Qui natus est infelix, non vitam modo Tristem drcurril, verum post obitum quoque Persequitur illum dura fati miseria.

Galli Cybnléfe circum in quaîstus ducere Asinum solebant, bajulantem sarcinas. ïs quum labore et plagis esset morluus, Deiracla pelle^ sibi fecerunt txrapana.