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iv
notice sur madame ida pfeiffer.

Mais il restait encore à Mme Pfeiffer bien des contrées à voir, sans parler de l’Afrique intérieure, où, faute d’argent, elle dut renoncer à pénétrer.

Elle se remit en route avec une somme de deux mille cinq cents francs que lui avait accordée le gouvernement autrichien à titre de récompense. Partie de Londres en 1851 (au mois de mai), elle s’aventura seule à pied au centre de Bornéo, visita Java et Sumatra, passa quelque temps au milieu de la tribu cannibale des Battaks, et trouva, aux îles Moluques, un passage gratuit pour la Californie. Elle ne tarda pas à fuir cet abominable pays de l’or, comme elle dit, et alla débarquer au Pérou. Là, naturellement attirée par la chaîne des Andes, elle fit l’ascension des pics toujours neigeux du Chimborazo et du Cotopaxi. Quelques mois après, elle parcourait à loisir les principaux États de l’Union américaine, et débarquait à Londres vers la fin de 1854. C’est la relation de ce second voyage, publiée à Vienne en 1856, que nous donnons dans ce volume sous le titre : Mon second voyage autour du monde (Meine zweite Weltreise).

En 1856, au mois de juillet, Mme Ida Pfeiffer a visité Paris, où la Société de géographie l’a reçue parmi ses membres, et lui a décerné une médaille d’honneur. C’était un nouveau stimulant pour l’infatigable voyageuse, qui devait entreprendre la plus dangereuse de ses expéditions, doubler encore une fois le Cap et visiter l’île de Madagascar, où on lui avait cependant dit qu’il régnait des fièvres mortelles.

Il n’a fallu rien moins que le bruit d’une expédition du gouvernement français contre l’île de Madagascar et les plus pressantes supplications des membres de la Société de géographie de Paris (MM. Alfred Maury et V. A. Malte-Brun), qu’elle fréquentait pendant son séjour dans cette ville, pour la faire renoncer à son voyage de Madagascar.

Mme Ida Pieiffer, après avoir quitté Paris dans les premiers jours du mois d’août, se rendit d’abord à Londres, où elle fut présentée à la Société royale de géographie. De Londres elle s’embarqua pour la Hollande, où elle ne resta que peu de jours. Le 31 août, elle quittait Rotterdam sur le bateau Zalt Bommel, qui faisait route pour Java. C’est ici que s’arrêtent nos dernières nouvelles sur cette célèbre voyageuse.

Le récit des voyages de Mme Pfeiffer est empreint des