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autour du monde.

rature trop chaude le long de la côte ; car, disait-il, le ciel est presque toujours couvert, ce qui diminue l’ardeur du soleil.

Le 11 janvier, nous entrâmes dans le golfe de Guayaquil, et nous aperçûmes la terre de la république Ecuador. On remarque une saillie formée d’une colline de rochers aplatie, à laquelle la terre ferme se rattache par d’immenses plaines désertes. Plus tard, nous passâmes près d’un long rocher, appelé l’Homme mort, à cause de sa conformation étrange.

12 janvier. Nous arrivâmes de grand matin dans la petite ville de Guayaquil, située sur le beau fleuve de Guaya, à 50 milles en amont.

Guayaquil, qui a 12 000 habitants, est le premier port et la seconde ville du pays. La capitale, Quito, est au delà du Chimboraço, à une hauteur de 3 000 mètres.

La position de Guayaquil est très jolie. Le fleuve a plus d’un demi-mille de largeur ; les environs sont très fertiles ; une belle chaîne de montagnes bien boisée apparaît dans le fond. À l’extrémité de l’horizon, on voit poindre les imposantes Cordillières. Quand il fait tout à fait clair, on découvre, dit-on, le Chimboraço, qui a 6 300 mètres de haut.

Je trouvai l’architecture des maisons très convenable. Presque toutes d’un étage, elles ont sur la rue de larges galeries qui reposent sur des colonnes, ou des portiques sous lesquels on se promène et où l’on trouve en tout temps un abri contre le soleil. Les appartements sont spacieux et entourés également, du côté de la cour, de larges galeries. Les chambres sont hautes et aérées. La chaleur est très forte à Guayaquil.

Ma première visite dans les villes est ordinairement pour les bazars et les marchés publics ; on a ainsi un aperçu général du peuple et des produits du pays. Aussi je profitai de notre court séjour à Guayaquil pour visiter le