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autour du monde.




CHAPITRE xv.


Voyage à Lima. — Les vapeurs anglais. — Guayaquil. — Callao. — Les émigrants allemands. — Lima. — Églises et édifices publics. — Les Péruviennes. — Tremblement de terre. — Manque de sûreté. — Les bains de Chorillos. — Les ruines du temple du soleil Pachacamac. — La bazienda San-Pedro.

Le 7 janvier 1854[1], je me rendis de Panama à Lima sur le vapeur Bolivia, de 750 tonneaux, commandé par le capitaine Straham.

Une compagnie anglaise jouit encore jusqu’ici de l’avantage d’exploiter seule, sans concurrence américaine, la ligne de Panama à Valparaiso. Il en résulte que les prix sont très élevés, et que l’on prend bien peu de soin des voyageurs. Quel que soit l’enthousiasme avec lequel l’Anglais parle toujours de la philanthropie, il montre cependant des sentiments tout opposés sur ses vapeurs. Je verrais avec un plaisir infini se constituer une compagnie américaine. Bien qu’on reproche aux Américains de ne songer qu’aux dollars ; sur leurs vaisseaux, je les préfère de beaucoup aux Anglais.

Je me contenterai de donner ici une petite esquisse de l’organisation de ce vapeur.

Les cabines de première classe, surtout celles des dames, sont si étroites, qu’elles ne peuvent s’habiller et se déshabiller que l’une après l’autre. Quand les cabines sont occupées, celles qui surviennent couchent dans la salle à manger, car on accepte tous les voyageurs qui

  1. Je célébrai la fête du jour de l’an à Panama, chez le docteur Autenrieth.