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mon second voyage

cains dans leur costume et occupés aux travaux de la maison. Les figures de cire viennent de la ville de Mexico.

On ne peut rattacher les habitants d’Acapulco à aucune race : ils sont formés du mélange des Aborigènes et des nègres avec les Espagnols qui se sont emparés du pays il y a plus de trois cents ans. Suivant qu’ils se rapprochent plus ou moins par le mélange de l’une ou de l’autre de ces nations, leur couleur est brune, blanche ou noire. On observe la même variété dans les physionomies.

Nous nous arrêtâmes six heures dans le pays et nous remontâmes à bord, où nous causâmes longtemps avec les jeunes plongeurs qui entouraient le bateau de tous côtés et criaient aux voyageurs de jeter de l’argent à la mer : ils montraient une grande habileté à le saisir. Les enfants se familiarisent de bonne heure avec la mer pour devenir habiles à la pêche aux perles.

Depuis Acapulco nous nous tînmes toujours en pleine mer, et nous ne revîmes la terre que peu de temps avant d’arriver à Panama.

24 décembre. Nous passâmes la sainte soirée aussi tranquillement que les autres : le jour de Noël on porta beaucoup de toasts à table avec du champagne et d’autres vins.

28 décembre. Aujourd’hui nous aperçûmes de nouveau la terre : elle se montra d’abord sous la forme de hautes montagnes qui s’affaissèrent bientôt pour faire place à de vastes plaines. Ici encore la végétation n’était pas des plus luxuriantes : les plaines étaient nues par endroits. À neuf heures du soir nous arrivâmes devant Panama. Nous avions fait les 3 300 milles de San-Francisco à Panama, sans y comprendre notre temps d’arrêt, en douze jours et dix-neuf heures.

29 décembre. Dès quatre heures du matin, la vie et le mouvement commencèrent sur notre palais d’eau. Chacun se dépéchait d’aller à terre, afin de choisir les meilleurs