égale 16.900 livres. Or, les « objets dont la caisse se trouve chargée en exécution des ordres du roi » sont, outre ces…
16.900 | livres | |
Appointements du sieur Petit, député des Conseils supérieurs des Îles-du-Vent et des Îles-sous-le-Vent |
7.300 | — |
Appointements du sieur Dcshayes, député de la colonie |
12.000 | — |
Gratification dudit député |
9.000 | — |
Frais de la chambre d’agriculture |
6.200 | — |
Rôles de capitation |
300 | — |
Impression du présent Tableau |
300 | — |
Appointements du receveur général |
5.420 | — |
Supplément au receveur général et aux receveurs particuliers |
2.000 | — |
Total |
59.420 | livres |
Pour suffire à ces dépenses, le Conseil souverain a fixé la taxe à 1 livre 3 sols 10 deniers par tête, ce qui, pour 50.330 nègres donne 59.976 livres, 2 sols, 8 deniers.
On voit combien ce capital vivant d’esclaves imposait, malgré tout, de soucis et de charges à ses propriétaires. Les colons étaient surtout sans cesse préoccupés de la nécessité de se garantir contre les attentats des nègres. Il y avait entre eux état perpétuel de défiance, de lutte, de cruautés réciproques. Mais, pour quelques vengeances, parfois terribles, que, dans leur exaspération, les malheureuses victimes arrivaient à exercer sur leurs tyrans, quels supplices ne supportaient-elles pas chaque jour ! Aussi la plupart n’avaient qu’une idée fixe, celle d’échapper à cette vie intolérable ; c’est ce que va nous montrer le chapitre suivant.