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nécessaires pour acheter un nègre[1]. Citons d’abord par exemple le tarif adopté avec le roi Damel ; pour un esclave, il fallait donner :

Un grand macaton[2] avec chaîne.
Ambre jaune 
3 livres
Dalles de mousquet 
100
Corail rouge 
9 onces
Couteaux de Hollande 
240
Tambours 
2
Écharpes de taffetas à franges 
4
Drap écarlate 
4 aunes
Eau-de-vie 
100 pintes
Barres de fer 
30
Fusils communs 
2
Fusil garni de cuivre jaune 
1
Épices 
4 livres
Iris de Florence 
4     ―
{{table|titre=Laine écarlate 30     ―
Pistolets 
3 paires
Papier[3] 
12 rames
Étoffes rouges et jaunes 
30 aunes
Petits bassins de cuivre 
30
Quintin (toile très fine) 
6 pièces
Calicot de 5 aunes et demie 
5     ―
Grains de verre, petits et gros, de 1.000 au rang 
5 rangs[4]


Voici, d’après Des Marchais[5] le tableau de la cargaison d’un navire devant acheter 500 esclaves en Guinée :

Cauris ou bouges 
20.000 livres
Platilles (sorte de toile) de Hambourg 
1.500 pièces
Guinées blanches de 30 aunes 
100    ―
  1. Cf. Labat, Nouvelle relation de l'Afrique occidentale. II, 334 et sqq., IV, 233 et sqq. — Walckenaër, III, 162 et sqq. Quatrième voyage de Bruce, 1714.
  2. Petite boîte d’argent carrée, pour parfums.
  3. Le papier servait surtout pour y tracer des prières et passages de l’Alcoran ; on en faisait ainsi des gris-gris ou amulettes. Cf. Walckenaër, V, 180 et suiv. Voyage de l’abbé Demanet, 1767.
  4. Comparez Walckenaër, loc. cit., p. 171 : Tarif des échanges pour les cuirs et les esclaves, à Rufisque, Portudale et Joale, avec le Damel, le bourasin et leurs sujets.
  5. Cf. Walckenaër, VIII, 296 : Voyage du chevalier Des Marchais en Guinée.