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victoire la rouge.

chant à petits pas, les yeux baissés, l’ombrelle renversée sur l’épaule, mademoiselle Élise, en compagnie d’un jeune homme qui lui disait quelque chose à voix douce, en souriant.

Derrière, à quelques pas, suivaient deux dames, dont madame Maleyrac, et, plus loin encore, un groupe d’hommes. Cette procession marchait avec un air de solennité attendrie.

Victoire se rappela des choses qu’on avait dites à table, ces jours passés, pendant qu’elle servait, et, tout de suite, elle devina qu’il s’agissait des accordailles de mademoiselle Élise. La noce devait suivre bientôt.

Cette pensée fit une joie à Victoire, car elle voyait un bonheur dans le mariage. Et comme elle était bonne fille, elle se réjouissait de ce bonheur qui arrivait à mademoiselle, en même temps qu’elle songeait au sien qui ne tarderait guère, après la levée des récoltes.