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victoire la rouge.

toute rouge de plaisir, elle la tendit à Périco. Mais lui allongea dessus une bonne claque et s’esclaffa dans un rire mauvais qui montrait ses fines dents blanches.

Et Victoire s’en alla, toute pleurante cette fois, d’un mal qu’elle avait moins sur la joue que dans le cœur.

Le quatrième jour des vendanges, vers la fin, et comme on flânait un peu, n’ayant plus grande besogne, en attendant les bœufs qui devaient emmener les charrettes chargées, Périco imagina d’enfermer Victoire dans la cabane du milieu des vignes. Elle était seule, il tira la porte et tourna la clef. Puis il s’en alla.

Elle demeura bien environ une heure, appelant par le croisillon, mais sans être entendue. Les autres étaient loin, tout au bord du chemin, et la nuit qui venait empêcha qu’on remarquât son absence. Cependant, au bout d’une heure, les bœufs étant là, Jameau chercha sa servante.