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victoire la rouge.

Elle se cachait pour n’être point emmenée ; elle chimaillait, accroupie sur ses talons. Il allait la relever, lui, et lui faire voir s’il fallait l’embêter.

Il tournait la tête, cherchant, frappant de sa trique les fourrés de verdure où l’on pouvait se cacher.

Quand il eut fait le tour de la maison par les bois, en sifflant le chien qui ne revint pas, il s’arrêta net, pris d’une soudaine inquiétude. Et il courut voir aux armoires si Victoire avait ramassé ses nippes. Peut-être s’était-elle sauvée en faisant main basse sur la cachette où il serrait l’argent. Mais rien ne manquait ; même on eût dit qu’elle avait vidé ses poches des quelques sous qui lui appartenaient. Voilà bien son châle et ses cottes, et son linge. Alors quoi ?

Et soudain l’homme devint blême et s’assit, les jambes molles. Parbleu ! c’était clair, elle était allée se plaindre au maire, raconter