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victoire la rouge.

Victoire était occupée par là à presser sa besogne pour que rien ne pâtît pendant que le maître l’emmènerait. Il attendit un peu, sans se fâcher.

Cependant le temps lui durait, parce que maintenant le ciel devenait clair, et les rougeurs du levant s’empourpraient davantage.

Il pensa encore qu’elle était allée au puits ; mais l’auge était remplie, et les seilles de bois étaient posées tout contre. Il cria tout de même par ce côté-là : Victoire !

Alors le chien hurla. L’homme le fit sortir et lui dit : Cherche !

Le chien prit le vent, puis il aboya comme s’il se plaignait, et il s’élança courant devers le bois.

Le Sauvage jeta son fouet et empoigna sa trique ; la fureur le rougissait. Le poil épais de sa face brutale remuait dans les injures qu’il mâchait avec des menaces et serrant le poing. Que faisait-elle par là ?