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victoire la rouge.

basses, espacées, les unes même isolées aux flancs d’un coteau déboisé et zébré par les sillons qu’a tracés la charrue : c’est un village. Il faudra faire des lieues pour en trouver un nouveau que les gens de celui-ci connaîtront à peine.

Cependant, depuis que la voie ferrée les a reliés l’un à l’autre, leurs habitants se rencontrent aux marchés et aux foires.

Peut-être même, maintenant, y en a-t-il parmi eux qui savent lire.

Ils disaient alors que cela ne leur était point nécessaire pour planter la pomme de terre et ramasser la châtaigne, toute la production de cet endroit-là, avec le maïs.

Un jour, ceux du Cournil faisaient la récolte, battant de leurs gaules les grands châtaigniers, d’où pleuvait le fruit vert épineux, ensemble avec la châtaigne dépouillée, luisante et nue, que les femmes et les enfants ramassaient.