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victoire la rouge.

de leurs travaux journaliers et des choses grossières qui les entourent, toutes les moralités de l’Évangile. Il n’est pas toujours compris. C’est une œuvre de missionnaire parmi des sauvages.

C’est le pays des bois, des hautes futaies et des taillis qui couvrent les coteaux solitaires, inhabités, sans culture pendant des lieues. Des troupeaux de moutons, d’une petite espèce assez délicate, paissent, nombreux, aux flancs des collines déboisées, le long des vallées étroites où se creuse parfois le lit d’un étang morne et noir. Les loups hurlent et galopent ici en plein jour, décimant les troupeaux.

L’été, ces solitudes verdoyantes ont des grâces de pays vierge, de forêts inviolées, où les sentiers perdus sous les ajoncs et les mousses ne se retrouvent que sous les pieds, et demeurent cachés pour qui les cherche de loin. Des vols d’oiseaux tournoient au-dessus