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victoire la rouge.

ce roman corrompu, se modifie d’un côté du ruisseau à l’autre. Il est tel arrondissement où se commettent tous les crimes que l’on juge aux assises de la Dordogne.

Il y a peu d’années, dans l’un de ces coins noirs, une douzaine de paysans faisaient brûler, ligotté sur un brasier de broussailles, un gentilhomme accusé de bonapartisme. Des femmes attisaient le feu.

Aujourd’hui encore, deux officiers faisant par là des levés topographiques se virent poursuivis par des hommes armés de fourches : on s’imaginait que leurs gestes avaient pour but d’attirer le mauvais temps sur les récoltes.

Presque aux confins de la Haute-Vienne, le curé d’un village prêche dans le patois du pays, et il traduit dans cette langue, belle et imagée, il est vrai, le Pater et le Credo qu’il fait réciter à ses ouailles chaque dimanche. Il leur explique, par des comparaisons tirées