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victoire la rouge.

qu’elle pourrait. Elle n’avait pas d’idée autrement, bien sûr. Et voilà que l’enfant était venu.

Elle n’avait pas crié. Elle s’était roulée, en mordant les pierres. Et cela avait duré toute une matinée, pendant que les Maleyrac la pensaient à semer dans le champ à côté. Mais l’enfant était là, tout nu, par terre, et il criait.

Elle lui voulait du mal, bien certainement, pour ce qu’il était venu lui causer du malheur. Mais elle n’avait pas pensé à le tuer, jamais. Elle n’y touchait pas seulement, elle le regardait. Elle n’avait pas l’idée d’en rien faire. Elle ne savait pas. Maintenant qu’elle ne souffrait plus, elle aurait voulu s’en aller et n’y plus penser. Mais il criait, et cela lui faisait peur. On eût dit qu’il appelait les gens pour faire voir qu’il était là.

Tout à coup, elle avait entendu venir quelqu’un, par là, devers le bois. C’était