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victoire la rouge.

tenant, elle s’oubliait dans une paresse heureuse, grisée de sang, de lumière et de soleil.

Quelqu’un marcha derrière elle, puis on lui toucha l’épaule. Elle se tourna et vit un gendarme à ses côtés. Un autre à cheval, barrant la porte d’entrée, tenait un autre cheval en main.

Elle se mit debout un peu inquiète, et ses mains rouges s’égouttèrent sur sa jupe.

— Vous vous nommez Marie-Eugénie Victoire ?

Elle ne répondit rien, regardant sournoisement le gendarme de ses petits yeux doux clignotants.

— Voulez-vous me répondre ? dit-il rudement ; et il lui posa de nouveau la main sur l’épaule. Elle eut peur et balbutia :

— Bien sûrement que je m’appelle Victoire.

— Au nom de la loi, je vous arrête.

Elle eut l’air de ne pas comprendre et fit