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Les matinées d’avril sont parfois douces, brillantes, échauffées par le soleil tout nu au milieu du ciel bleu, dans certaines vallées du Périgord, notamment aux Andrives. On se croirait à l’été, et les arbres, tout à coup, semble-t-il, se couvrent de feuilles qui étalent leur vert tendre parmi les fleurs neigeuses des pommiers et des cerisiers plantés en bouquets énormes çà et là. Les avoines font des nappes d’herbes hautes et flottantes ; les blés, encore ras, gazonnent la terre partout au loin.

Les haies dressent leurs broussailles ajou-