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victoire la rouge.

piquant du nez sa mamelle pendante. La Victoire attachait sur eux ses yeux agrandis ; elle soufflait plus fort, en regardant, sans lâcher, l’allure rhythmée de la vache paresseuse, tranquille et fière en sa maternité, battant ses flancs féconds de sa queue doucement balancée, ou s’arrêtant, la jambe écartée, pour livrer son pis gonflé à son petit, qui mordillait et tiraillait, la tête penchée, flageolant sur ses longues jambes fines de nouveau-né.

Et Victoire s’oubliait à crier, le poing en avant, tout aveuglée de larmes :

— Elle est heureuse, au moins, celle-là !