Page:Peyrebrune - Victoire la rouge.djvu/115

Cette page a été validée par deux contributeurs.
107
victoire la rouge.

Et puis, tout à coup, le placier devint sévère.

— Ce n’est pas propre du tout, ma fille, ce que vous voulez faire là. Suivre un amoureux, un soldat, un dragon !… Fi ! Ce n’est pas moi qui vous prêterai les mains. Mais si vous voulez être sage et vous placer ici, je…

Victoire éclata, se bouchant les yeux de son tablier.

— Mais je vous dis qu’il faut que je le voie, il le faut !…

Le placier interloqué murmura :

— Ah ! alors, écrivez-lui.

— Je sais pas écrire.

L’homme pensa qu’il pourrait rattraper d’une autre façon le louis qu’il avait voulu gagner avec elle. Tout de suite il dit :

— Mais c’est mon métier, moi, d’écrire pour les gens qui ne le savent pas. Voulez-vous que je fasse votre lettre ?

— Vrai, dit-elle, s’arrêtant net de pleurer.