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ii

Edwards D… a quarante ans. C’est une force, un caractère, un esprit. Son nom n’a pas encore eu le retentissement qu’il aura plus tard. On le signale comme une forte intelligence. Il se trouve mêlé à toute la haute politique de ces dernières années.

L’emploi qu’il occupe dans l’État indique celui qu’il est appelé à remplir prochainement. En attendant, il donne la mesure de sa valeur et de son influence. Il est ce que l’on appelle « tout-puissant ».

Il accorde plus d’audiences qu’un ministre. Mais, pour des raisons qui lui sont particulières, il reçoit chez lui, dans son hôtel de la rue de Varenne, le matin de neuf heures à onze, le soir de cinq à sept. Cette heure-là est réservée aux femmes.

Il est six heures. Une femme vient d’entrer. Petite, blonde ; elle a plus de trente ans ; cependant elle est encore jeune. Elle s’est endimanchée ; la robe