— C’est tout.
— Jamais il ne t’a parlé ?
— Jamais.
— Et toi, tu viens là tous les jours ?
— Oui, grand’mère. Il est maintenant sous la terrasse, entendez-vous ?
— J’entends ; il est même arrêté ; son cheval piaffe… ! Sylvère !
— Grand’mère !
— Ne te penche pas, ne le regarde pas, ni aujourd’hui, ni jamais.
— Pourquoi ?
— Parce que tu ne peux épouser Paul Ruper, et qu’une honnête femme ne doit regarder que son mari… Tu as de la peine, ma fille ?
— Oui !
— Las ! l’aimais-tu donc, celui-ci ?
— Je ne sais pas. J’avais du plaisir à le voir… Ecoutez, il s’en va !… Oh !… c’est triste la vie ! Je m’en doutais. Rentrons, grand’mère.
« Ma chère Sylvère, est-ce bien vrai, tu épouses le Dr Maurine ? On dit même que les bans sont à l’église ! Tu ne peux aimer cet homme-là, toi, toi, Sylvère, avec tes goûts d’artiste et de poète ! Et que tu l’acceptes sans l’aimer je ne puis le croire. Alors quoi ? Tout cela est faux, n’est-ce pas ?… Oh ! réponds-moi bien vite ; car je te jure qu’il y a quelqu’un près de moi en ce moment, lisant sur mon épaule, qui a bien de la peine. Il insiste pour que j’écrive, « terriblement ». C’est fait.
« Parlons à cœur ouvert, veux-tu ? Tu sais que Loulou est et sera toujours ton amie, une vraie, malgré son