— Dimanche ; madame a bien vu ? c’est le cours du docteur Pall.
— Je n’y avais pas réfléchi, murmura Sylvère.
Et elle demeurait hésitante, contrariée de repartir ainsi, ne sachant à quoi se résoudre ; peut-être allait-elle attendre.
Préoccupée, elle fit quelques pas à travers le vestibule.
— Plusieurs personnes, en retard, arrivèrent, pressées, se renseignèrent, et rejoignirent le cours ambulant qui s’éloignait.
— Madame du Parclet ! exclama quelqu’un, s’arrêtant devant elle.
Sylvère leva les yeux et tressaillit toute : José de Meyrac la saluait :
Il continuait gaiement :
— Ah ! bien ! si je pensais vous rencontrer ici, vous qu’on n’aperçoit plus nulle part ! Vous étudiez donc aussi les maladies mentales ?
Elle balbutia :
— Oui, oui, j’étudie.
— Pour un nouveau roman, sans doute ?
— Précisément.
— Très curieux, n’est-ce pas ? Mais quelle heureuse idée j’ai eue de ne pas manquer le cours de ce matin.
— Ah ! vous venez souvent ?
— Depuis quelques temps, oui : je prépare un travail pour la Chambre, quand… j’y serai.
— En effet, vous vous présentez…
— Aux élections prochaines. Il faut bien s’intéresser à quelque chose, quand le but principal de la vie n’est pas atteint. Ah ! Sylvère ! comme en vous revoyant je retrouve tous mes regrets, toutes mes tristesses !