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VIII


Ici encore, on déménageait. C’est-à-dire dans toutes les chambres s’éparpillaient des caisses remplies de chiffons de femmes ; car le pavillon devait rester meublé pour les fantaisies de retour, les escapades d’une soirée, les caprices d’une nuit de poésie, où l’on voudrait s’aimer, les fenêtres ouvertes au parfum des bois, au chant du rossignol.

Un babillement de femmes emplissait la maison. Du haut en bas roulaient des rires, des appels pressés, des refrains qui voletaient se brisant à des bavardages infinis. Un frou-frou courait par les escaliers. Cela sentait bon, la joie, le plaisir. Des ouvrières arrivaient affairées, les bras lourds de cartons précieux qu’on ouvrait dans un recueil-