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DEUXIÈME PARTIE
L’ÉVOLUTION DE LA PEINTURE CHINOISE


I. — LES ORIGINES.


Les origines de la peinture, en Chine, se confondent avec Les origines de l'écriture. Celle-ci dérive, en effet, de la pictographie, les caractères actuels n’étant que des formes évoluées et systématisées de dessins primitifs. D’anciens livres ou dictionnaires nous renseignent sans erreur possible sur cette évolution. Mais si l’histoire a conservé des notions de ces rapports lointains, nous ne pouvons prendre contact avec des monuments figurés qu’au m e siècle de notre ère, à travers les bas-reliefs de l’époque des Han et au IV ème par les peintures de Kou K’ai-tche. On n’y trouve point l’origine d’une évolution, mais, au contraire, les dernières manifestions d’une tradition finissante.

II. — LA PEINTURE CHINOISE AVANT L'INTERVATION
DU BOUDDHISME.


Les bas-reliefs de l’époque des Han[1] sont à peu près tous constitués par des dalles sculptées ornant des cham-

  1. Ces bas-reliefs ont été étudiés par M. CHAVANNES dans : La sculpture sur Pierre en Chine au temps des deux dynasties Han, Paris, 1893, puis dans :