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INTRODUCTION

Parmi tant de chefs-d’œuvre que nous a laissés l’antiquité classique, il y en a de plus célèbres, mais il y en a peu d’aussi lus que le Satyricon de Pétrone. De ce que ce roman a toujours été populaire et l’est resté même à notre époque, ce serait pourtant une erreur de conclure qu’il soit d’un abord très facile. Nul ouvrage, peut-être, n’a plus besoin de commentaire.

Sans doute, à première lecture, le charme du récit, la vive peinture des mœurs et des caractères, l’esprit et l’entrain de l’auteur font que l’on passe volontiers et presque sans les apercevoir sur des difficultés aussi nombreuses que graves, mais il n’y a rien d’exagéré à dire que plus on vit dans la familiarité de Pétrone, plus on approfondit son œuvre, plus on voit se multiplier les points d’interrogation.

Une notice donnant à l’avance la solution de toutes ces obscurités apparaît donc comme le complément presque indispensable d’une édition de Pétrone.

Malheureusement, malgré de très nombreux et très savants travaux, c’est une tâche impossible actuellement de résoudre seulement les plus essentielles des innombrables questions que soulève le Satyricon.

Ajoutons-le pour la consolation du lecteur, il est peu probable — à moins qu’on ne découvre de nouveaux manus-