Page:Petrarque - Les Rimes de.djvu/316

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Cimbres ainsi que la fureur tudesque ; et Fulvius Flaccus qui était bien placé pour punir les traîtres ;

Et le plus noble des Fulvius ; et un seul Gracchus de ce grand nid turbulent et inquiet, qui lassa plus d’une fois le peuple romain ;

Et celui qui fut réputé heureux et plein de joie — je ne dis pas qu’il le fut, car on ne voit pas clairement le secret enfermé au plus profond d’un cœur.

Je veux parler de Métellus ; je vis son père, ainsi que son héritier, qui revinrent chargés des dépouilles de la Macédoine, de la Numidie, de la Crète et de l’Espagne.

Puis, je vis Vespasien et son fils, le bon et le beau et non pas le beau et le mauvais ; et le bon Nerva, et Trajan, loyaux princes.

Hélius Adrien et son fils Antonin le Pieux, belle succession de princes jusqu’à Marcus Aurélius, et qui eurent au moins une conduite naturelle.

Pendant que, curieux, je cherchais encore des yeux, je vis le grand fondateur et les cinq autres rois ; le septième était sous terre, chargé d’iniquité,

Comme il advient à quiconque délaisse la vertu.

CHAPITRE II.

Le poète, après avoir dit comment, après les Romains dont il vient de parler, il vit les étrangers qui se sont illustrés par leurs belles actions, en nomme un grand nombre qu’il loue pleinement, et d’autres auxquels il n’accorde qu’une certaine part d’éloges.

Plein d’un immense et noble étonnement, je m’étais mis à regarder le vaillant peuple de Mars, dont il n’y eut pas le pareil au monde.

Je confrontais ce que je voyais avec les antiques