TRIOMPHE DE L’AMOUR
CHAPITRE I.
Au temps qui renouvelle mes soupirs, par la douce souvenance de ce jour qui fut le point de départ de si longs tourments,
Le Soleil échauffait déjà l’une et l’autre corne du Taureau, et la jeune épouse de Tithon courait glacée à son antique demeure.
Amour, les dédains, les plaintes et la saison m’avaient ramené au lieu clos où mon cœur lassé dépose tout fardeau.
Là, parmi les herbes, fatigué déjà de pleurer, vaincu par le sommeil, je vis une grande lumière, et au dedans beaucoup de douleur et peu de joie.
Je vis un victorieux et souverain capitaine, semblable à un de ceux qu’un char triomphal conduit dans le Capitole à une grande gloire.
Moi qui ne suis pas accoutumé à jouir d’une telle vue dans le siècle ennuyeux où je vis, siècle vide de tout mérite et tout rempli d’orgueil,
Je regardai, levant des yeux lourds et fatigués, ce