— Voilà que je vais t’ouvrir un passage.
L’homme refusa de sortir. Mais « Celui qui voit en avant et en arrière » eut pitié de sa folie. Il travailla longtemps la terre durcie de son dard de silex, frappant à coups redoublés pour pratiquer une issue, et il parvint à déterrer l’homme, auquel il dit :
— Ne crains point, mon petit-fils, je suis bon et ne tue jamais personne. Je viens pour te délivrer.
Etρœtchokρen sortit donc du trou en rampant, et il se dirigea vers le bon géant. Etha-odu-hini le prit par la nuque comme un petit chat, le souleva de terre et le plaça sur son épaule ; puis il partit.
Ehta-odu-hini avait un pou sur l’estomac.
— Tiens, dit-il à l’homme, saisis donc ce pou qui me pique et place-le-moi sous la dent.
L’homme lui obéit. Or, ce pou n’était autre qu’un gros rat musqué !
En portant ainsi l’homme sur son épaule, le bon géant se promena autour du ciel.
— Vois donc, mon petit-fils, lui dit-il encore, vois donc là-bas ces souris qui trottinent.
Or, ce qu’il appelait des souris, c’était bel et bien des rennes !
Le géant saisit sa javeline, la lança contre ces animaux et les perfora.