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légendes et traditions

Ce pavillon est orienté de manière à présenter son entrée aux rayons du soleil levant.

À l’opposite, c’est-à-dire au couchant, est un réduit ou section que l’on nomme la Terre sainte (Tcharkum-kisim), dans laquelle s’élève un tertre d’un pied carré que l’on entoure de brôme odorant. Une tête de bison, peinte en rouge et en noir, est placée sur cet autel. Tout à côté se trouve la couche de la Vierge du Soleil.

Le moment de la fête arrivé, le grand-prêtre, la Vierge du Soleil et le peuple se rendent processionnellement au pavillon ou temple, au son des tambours de basque, des fifres et des tchitchikwets ou crécelles.

Devant le temple, on plante le Poteau sacré et l’on allume le feu sacré. Après quoi, chacun se hâte d’allumer son calumet afin d’en présenter la fumée au Soleil, dès que son disque paraîtra à l’horizon de la prairie immense et dénudée.

Aussitôt que l’astre se monte, le grand-prêtre lui adresse une prière, il impose les mains aux mets qui doivent servir au festin sacré, et dépose sur l’autel la part qui est réservée à Natôs lui-même.

De son côté, la Vestale, sortant du pavillon, distribue à chacun sa part du festin ; puis elle rentre, se déchausse, et se jetant sur sa couche, elle y dort du sommeil de Guerre ou Okan.