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légendes et traditions des cris

grandit peu à peu. Plus il souffla, plus la terre prit d’extension, jusqu’à ce que, le soleil l’ayant durcie, elle forma une masse solide sur laquelle Wèsakétchan déposa les animaux de son radeau, puis enfin débarqua lui-même. « 

(D’après Francis Houle,
sang-mêlé franco-cris-castors, 1869.)



VIII

WISAKUTCHASK


« Il existait dans les parages du grand lac Winnipeg une vieille sorcière nommée Wisakutchask, pleine de malice, bossue et contrefaite. Les métis-français la nomment la vieille Gibotte.

« Cette vieille possédait une médecine très forte qu’elle employait à mal faire.

« Mais un jour un chaman parvint à s’emparer de Wisakutchask, en dépit de sa ruse et de sa puissance, et, pour la punir de ses méchancetés, il la couvrit de tant de boue et d’ordures, que la vieille dut employer toutes les eaux du grand lac pour se débarbouiller.

« Depuis ce temps-là les eaux du lac Winnipeg (eau sale) sont demeurées telles qu’on les voit. »

(D’après Baptiste Boucher,
métis franco-tchippeway, 1862.)