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des dènè tchippewayans

Flancs-de-chien, bien que jusque-là nous eussions toujours été en guerre, car ma famille avait épousé les intérêts des Dènè proprement dits.

— Alors, vous autres, qui donc est votre chef ? demanda-t-on aux Flancs-de-chien.

— C’est celui-ci, L’inya-betρa, le fils du Chien, répondirent ces sauvages.

— Eh bien ! continua le chef Blanc, toi qui t’appelles Fils du Chien, je t’établis chef sur ta nation ; mais il faudra parler en notre faveur auprès de tes guerriers.

Nous sommes de très bonnes gens, paisibles ; nous ne tuons pas le monde, nous aimons les sauvages. Si vous nous procurez des pelleteries et de la viande, en retour vous gagnerez de quoi vivre confortablement. Recommande donc bien à ta suite de travailler aux fourrures. Dis-leur bien ceci : Si vous préparez des pelleteries, on vous procurera beaucoup de bonnes et belles choses qui vous aideront à vivre confortablement.

Ces vêtements, ce chaudron, cette hache, ce couteau, admirez-les donc ! On vous donnera des objets semblables pour vos fourrures.

— Dans quoi fais-tu cuire ta viande, Fils-du-Chien ? demanda-t-on au chef flanc-de-chien.

Alors le Fils-du-Chien tendit au Français une marmite en racines de sapin nattées.

— Oh ! cela ne vaut rien, dit le chef des