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des dènè tchippewayans


XX

BANLAY-NINIDEL

(l’arrivée des français)[1]


Tout d’abord, lorsque les premiers Français arrivèrent de ce côté-ci des terres de partage, je les ai vus, moi qui vous parle. Moi, devant moi, ces choses se sont passées, vous dis-je (en 1789).

Pour lors, un beau jour, on entendit dire :

— Voilà qu’il vient d’arriver beaucoup de Banlay (Français). Il y a avec eux un grand chef, plus un chef subalterne. À part ces deux-là, il y a beaucoup de Français.

Donc, comme j’étais encore un adolescent, je

    Dans ce cas, les Nakantsell ou Petits-Ennemis, des Dindjié, seraient des Esquimaux orientaux.

    Dans cette légende, aussi bien que dans celle de la Femme au métal, il faut voir un apologue des migrations successives et périodiques du continent asiatique en Amérique et de l’Amérique au Groënland, migrations que le commerce européen seul a fait cesser.

  1. Il s’agit ici des Franco-Écossais qui constituaient la Compagnie canadienne dite du Nord-Ouest, rivale de celle de la baie d’Hudson, dont les éléments étaient anglais. Mais il existait des Français du Canada, au Grand-Lac des Esclaves, avant la venue de ces deux compagnies.