beux. Les deux sœurs n’en pouvaient plus. Le Grand Ennemi était si mauvais ! Que faire ?
— Recouchez-vous encore et dormez, leur dit de nouveau leur frère avec confiance.
Aussitôt, par sa puissance, il forma à travers le marais une chaussée de sable dur et sec, sur laquelle ils traversèrent ces eaux fangeuses.
Enfin, voyant qu’il ne pouvait venir à bout à Oltsin-tpèdh, le Grand Ennemi le laissa partir en paix, ainsi que ses sœurs. Alors lui-même dit à son frère cadet :
— Viens avec moi, je vais tuer tous ces hommes ennemis ; après quoi, je les ressusciterai et les rendrai bons.
Il se dirigea donc vers une grande montagne, qu’ils gravirent tous deux. Il y tonnait affreusement. Au milieu de la foudre, Oltsin-tpèdh ramassa deux pierres de tonnerre, plates et lisses, et les ayant jetées parmi ses ennemis, il les frappa de mort sur-le-champ.
Alors il descendit de la montagne. Mais arrivé tout au pied, il y trouva la vieille femme qui l’avait élevé affolée et dansant. Elle chantait, la vieille, elle dansait, en disant :
— Mes chants sont nombreux. Je connais un grand nombre d’hymnes.
Et ce disant, elle dansait comme une folle. Or cette vieille, c’était un renard déguisé et méta-