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des dènè tchippewayans


VIII

BÉ TSUNÉ YÉNELCHIAN

(l’enfant que sa grand’mère a élevé)


Longtemps après Etsiè et Eltchélékwié, il y eut une grande famine sur la terre ; car tous les rennes désertèrent notre pays, et l’on y mourait de faim. Alors les Dènè quittèrent leurs pays et descendirent le long de la mer pour aller habiter dans le désert sans arbres, dans la terre étrangère, afin d’y arracher leur vie.

Un jour que les Dènè étaient en marche, une vieille femme, qui ne pouvait suivre la troupe que de loin, entendit des cris d’enfant retentir au bord de l’eau. Elle chercha avec soin, et trouva au milieu de la bouse de bœuf musqué un petit enfant pas plus long que le doigt qui lui dit :

— Grand’mère, recueille-moi. Je suis venu sur la terre pour faire du bien aux hommes, mes frères.

La vieille femme ramassa le petit enfant. Elle l’éleva soigneusement, et c’est pour cette raison qu’on appela celui-ci Bé-tsuné-Yénelchian : Élevé par sa grand’mère.

Lorsque Bé-tsuné-Yênelchian devint un peu plus