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légendes et traditions


VIII

DÈNÈ TSÉTTSA GOFWEN

(observances des funérailles)


Lorsqu’un Dènè meurt, avant qu’il ait rendu le dernier soupir, on lui lie les mains avec des cordes, on lui allonge les jambes ; puis, lorsqu’il a rendu l’esprit, on coupe les cordes et on le coud étroitement dans une enveloppe de peau que l’on peint en rouge avec du vermillon.

On lui tire des lignes rouges depuis le front jusqu’aux pieds, le long des bras et des jambes ; on lui rougit les paumes des mains. On observe toutes les coutumes. On lui ceint le front d’un bandeau brodé, on lui met sur le front deux plumes de guerre ; on découpe des franges, que l’on tord, et on lui en entoure les poignets, les chevilles, les bras et les jambes.

Personne ne se couche, tout le monde travaille ; on prépare pour le défunt beaucoup de choses. On se tire du sang en signe de deuil ; on ne boit point ; à peine prend-on de loin en loin un peu de nourriture. On se prive de sang, de graisse ; on ne mange la tête d’aucun animal. On observe fidèlement toutes les coutumes.