vit ; il jeta au second de la craie après la tête et la lui rendit blanche.
Ainsi, dans cette occasion, Efwa-éké détruisit plus d’animaux qu’il n’avait fait jadis.
Bientôt il se dit :
— Je m’en vais parcourir les villages qu’habitent les géants ennemis, et je ferai souffrir ces derniers.
Il en agit donc ainsi. Tout d’abord il les fit se disperser. Ces géants avaient pris à la chasse des cygnes, des canards et des macreuses, qu’ils avaient fait rôtir dans le dessein de s’en régaler. Pendant la nuit, Efwa-éké se rendit vers eux ; il fit ressusciter tout ce gibier, et le fit s’envoler de nouveau.
Un jour qu’il était endormi sur le bord de la mer, un géant des Têtes-Rasées, ou Kfwi-dètèllé, s’en alla vers lui à la nage, le captura dans des filets et le lia fortement.
— Mon grand-père, lui dit Efwa-éké, je voudrais me rendre là-haut sur cette montagne.
Aussitôt le géant le chargea sur ses épaules, lui fit traverser l’eau et le transporta au sommet de la montagne ou Efwa-éké se sauva et parvint à se cacher.
Efwa-éké se métamorphosa successivement en tronc d’arbre, en ours, en élan, en castor, en cadavre, trompant toujours et défiant sans cesse la