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légendes et traditions

comme on le fait d’un poulet pour le tuer, et il le tua. Pendant la nuit, il lui fouetta le cœur de sa mitaine et par sa magie le releva vivant. Il refit le petit Bien-Aimé, il le rendit bon ; de sorte qu’il fut un des premiers à s’en retourner avant toute l’armée, après qu’il eut été ressuscité et bonifié par le Corbeau qui court[1].


XXVII

TρA-NA-ÉχÉLÉ-TSATÈLI

(marche funèbre au son de la crécelle)


L’Enfant-Mousse, qui tua tous les hommes par Ettsonné, l’Esprit de la mort, et par la vertu du sang répandu, partit pour la Lune. On peut l’y voir encore, tenant en laisse sa petite chienne blanche qu’il immola, et portant sur son dos l’outre pleine de sang qu’il avait suspendue à sa tente quand le Grand Vent parcourut le camp ennemi.

  1. Il règne dans cette légende un esprit diamétralement opposé à celui qui a inspiré la précédente. On y sent l’influence contradictoire de deux peuples ennemis vivant en contact.