dans l’ombre. Quand le jour reparut, le Corbeau qui court trouva sa demeure remplie de duvet blanc d’oiseaux que le petit mauvais sujet y avait éparpillé ; car il portait au cou une amulette d’oiseau. Le chef, fâché, voulut en punir l’enfant. Mais lui, dormait ou faisait semblant de dormir, inconscient.
Cependant on partit pour la guerre.
— Rendons-nous là où nos ennemis se cachent, se dirent les hommes ; mettons-nous en marche pour les combattre.
Ils partirent donc, laissant l’Enfant magique dans sa tente.
Mais après le départ des guerriers, il dit à sa vieille mère :
— Grand’mère, je veux suivre les combattants.
— Que me dis-tu là ? répondit-elle. Tu es si petit et ton vêtement si insuffisant ! Tu mourras de froid.
Il ne répondit rien, mais durant la nuit il disparut et rejoignit les guerriers du Corbeau qui court. Celui-ci était sur le seuil de sa tente lorsqu’il le vit arriver avec sa petite couverture toute humide du serein de la nuit.
— Mon fils, lui demanda-t-il, que viens-tu faire ici ?
— Je viens pour combattre avec vous, répartit l’enfant.