patte il tenait un peu de limon, qu’il donna au Sensé.
Le vieillard plaça cette boue sur l’eau en pensant :
— Je veux qu’il y ait encore une terre !
En même temps, il souffla sur ce peu de terre, et l’animant, elle grandit. Aussitôt il y posa un petit oiseau, et elle grandit davantage.
Le vieillard se mit à souffler, à souffler, et la terre grandissait toujours. Il y mit alors un renard qui fit le tour du disque flottant en un seul jour. Mais la terre augmenta encore de volume. Le renard courut de nouveau tout autour, et la terre enflait toujours. Plus le renard courait, et plus la terre, se dérobant devant lui, augmentait en étendue.
Le renard fit deux fois, trois fois, quatre fois, cinq fois, six fois le tour de la terre, et elle augmentait toujours. Lorsqu’il en fit le septième tour, elle était complète et telle qu’avant l’inondation.
Alors le Sensé fit sortir tous les animaux du radeau et les déposa sur terre. Puis, lui-même, sa femme et son fils, y débarquèrent :
— C’est par nous, dit-il, que cette terre se repeuplera.
Alors la terre se repeupla d’hommes.
Après cela, Kuñyan se trouva en présence d’une