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tails militaires ; mais on est dédommagé par le soin qu’il apporte à faire connoître les ressorts secrets qui dirigeoient la cour, et les personnages principaux qui s’y agitoient. Les troubles de la Fronde, les intrigues multipliées de ces temps de désordre, y sont peints avec vérité et sans passion. L’historien peut regarder ces Mémoires comme un guide plus sûr que ceux du cardinal de Retz, dont l’intérêt n’a pas toujours été de présenter sous leur véritable jour les événemens et leurs causes.

Le marquis de Montglat épousa en 1645 Cécile-Elisabeth Hurault de Chiverny, petite-fille du chancelier de ce nom. Cette union ne fut pas heureuse : il paroît que la marquise entretint avec le comte de Bussy-Rabutin des liaisons dont celui-ci n’eut pas la délicatesse de dissimuler la nature, et qui causèrent un grand scandale.

Montglat laissa un fils qui porta le nom de sa mère, et fut connu sous le titre de comte de Chiverny. Il épousa en 1680 mademoiselle de Saumery, nièce de madame Colbert, riche héritière qui lui donna les moyens de rétablir les affaires délabrées de sa maison. Il fut chargé de plusieurs ambassades.

Les Mémoires du marquis de Montglat ont paru, en 1727, en 4 volumes in-12. Le père Griffet, l’historien de Louis xiii, a fait connoître que le père Bougeant en avoit été l’éditeur.

« Le manuscrit de cet ouvrage, dit-il, qui est sans contredit un des meilleurs que nous ayons sur l’histoire de ce temps-là quant à la vérité des faits, avoit été confié au célèbre père de La Rue par le comte