il eut pour fils Louis de Clermont, comte de Chiverny, envoyé extraordinaire en Allemagne, et ambassadeur en Danemarck, qui épousa mademoiselle de Saumery, fille de Jacques de Saumery, grand-maître des eaux et forêts de l’Ile de France, etc. Il mourut le 7 avril l’an 1675.
Il sut allier dans sa personne l’homme de cour à l’homme de guerre : assidu auprès de son maître dans la saison du repos, et à l’armée lorsque la guerre l’y rappeloit. Comme sa vie fut partagée entre la cour et l’armée, il a suivi le même partage dans la suite de ses Mémoires : car, quoiqu’il les ait divisés par campagnes, il ne manqua point d’ajouter au détail de la guerre tout ce qui se passoit de plus considérable à la cour.
Nous avons tant de Mémoires du règne de Louis xiii et de la minorité de Louis xiv, qu’on peut s’imaginer qu’il ne reste plus rien à apprendre sur cette matière. Quand cela seroit, il seroit toujours utile et agréable de voir les mêmes faits confirmés par de nouveaux auteurs ; mais ces Mémoires feront voir qu’on n’avoit point encore tout dit, et qu’il étoit échappé aux auteurs de ces temps-là beaucoup d’anecdotes curieuses et de faits intéressans. Le discours préliminaire qui est à la tête de l’ouvrage est un morceau tout-à-fait curieux, par plusieurs traits singuliers qu’on y apprend, et qui ne se trouvent point dans les autres
