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[1652] MÉMOIRES

qu’il se pourroit, en continuant de se servir pour cette fin des moyens qu’ils ont employés jusqu’ici fort utilement, Sa Majesté entendoit qu’ils retinssent toutes les troupes de l’armée de Guienne, à la réserve du corps qu’elle désiroit qu’ils envoyassent en Flandre, sous la conduite et le commandement du sieur de Bougy.

Que s’ils prenoient la résolution de se séparer et de revenir à la cour, Sa Majesté désiroit qu’ils remissent le commandement des troupes qui resteroient en Guienne, ensemble dans la ville de Bordeaux, à M. d’Estrades, pour l’exercer suivant la commission qui lui en étoit adressée, lui donnant leurs ordres sur la conduite qu’il devoit tenir pour le maintien des choses au bon état où ils les auroient mises, sur le logement, la subsistance et le maintien des troupes, et sur tout ce qu’il y auroit à faire sur cet emploi. Qu’ils le chargeassent aussi de ce qui seroit à faire pour la conservation de Libourne et de Bourg ; et quant aux forts du Camp de César et de la Bastide, Sa Majesté remettoit à leur prudence de les faire raser ou de les conserver, selon qu’ils verroient être plus utile à son service.

Que si Bordeaux ne s’accommodoit pas volontairement à la proposition que messieurs les généraux feroient pour la réédification des forts, et s’ils ne jugeoient pas à propos de l’y obliger par la force, l’intention du Roi étoit qu’ils demeurassent tous deux en Guienne, tandis que l’armée navale d’Espagne seroit dans les mers de France ; et s’ils résolvoient que M. de Candale allât cependant faire le siège de Périgueux, Sa Majesté entendoit qu’il retournât joindre M. de Vendôme, afin de contribuer tous deux con-