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NOTICE

les mises au net ; les autres, tracées avec la rapidité d’un homme dont la plume a peine à suivre la pensée, étaient d’un caractère plus fin, mêlé d’abréviations, de ratures et de renvois ; mais ces deux écritures sont de la même main. Toutes les pièces que nous publions aujourd’hui sont de cette écriture rapide et pleine de corrections, à l’exception du récit de la séance de la cour des aides, du 23 avril 1652, qui est de l’écriture soignée de Conrart, et paroît être une mise au net. Je fus dès-lors assuré de l’authenticité des Mémoires du premier secrétaire perpétuel.

J’étois dans cette conviction, quand j’annonçai dans l’édition des Lettres de madame de Sévigné qu’il existoit des Mémoires de Valentin Conrart, auxquels j’avois emprunté plusieurs éclaircissemens[1].

Depuis cette époque, je ne cessai de rechercher des pièces écrites et signées par Conrart. La bibliothèque du Roi, si riche en autographes, n’en possédoit aucun de cet académicien. M. Héricart de Thury de Retheuil, qui en 1824 fut si rapidement enlevé à sa famille et à ses amis, eut la bonté de mettre à ma disposition une lettre de Conrart. Ayant été institué légataire universel de madame Despotz[2] sa cousine, l’une des descendantes de La Fontaine, il trouva parmi les papiers de cette dame une lettre autographe et signée, adressée par Conrart à notre fabuliste le pre-

  1. Lettres de madame de Sévigne, de sa famille et de ses amis, tome i, page 47 de la Notice bibliographique ; Paris, Blaise, 1818 ou 1820, in-8o.
  2. Marie-Claire de La Fontaine, décédée veuve de Pierre-Louis Despotz, le 13 décembre 1820. Elle étoit arrière-petite-fille du poëte. (Voyez l’Histoire de la vie et des ouvrages de Jean de La Fontaine, par M. Walckenaer, troisième édition, 1824, Page 586.)