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NOTICE

par le marquis de Paulmy, puisqu’on en voit aujourd’hui une portion dans la bibliothèque royale de l’Arsenal. Elle se compose de dix-huit volumes in-folio, sous le no 902 de la partie historique[1], et de deux volumes in-4o , sous le no 151 (Belles-Lettres). Ainsi vingt-deux volumes in-4o  de ces précieux manuscrits sont maintenant dans le commerce, et peut-être sont-ils expatriés.

Conrart nous a conservé trois pièces écrites entièrement de la main de La Fontaine. Elles font partie du manuscrit 151 qui vient d’être indiqué. Ce sont deux lettres en prose mêlée de vers, adressées par le fabuliste à sa femme, dans lesquelles il achève le récit de son voyage de Limoges. La troisième de ces pièces est une épître, de la meilleure manière de ce grand poëte, adressée vers 1662 au duc de Bouillon. Nous nous sommes empressés, il y a quelques années, de faire jouir le public de cette précieuse découverte[2]. Ces manuscrits nous ont encore offert la première pensée des Mémoires de madame de Motteville[3], une copie de ceux du père Berthod, diverses poésies de Saint-Pavin[4], Cailly, Pellisson,

  1. Ce manuscrit étant celui qui renferme les Mémoires de Conrart, on s’est abstenu d’en répéter l’indication. Ainsi, quand on citera les manuscrits de Conrart dans le cours de cet ouvrage, cela ne devra s’entendre que du manuscrit 902 (Histoire) de la bibliothèque de l’Arsenal.
  2. Opuscules inédits de La Fontaine ; Paris, Blaise, 1820, in-8o  de cinquante-neuf pages, et à la suite des Mémoires de Coulanges. M. Walckenaer a reproduit ces pièces dans son excellente édition des Œuvres de La Fontaine.
  3. Voyez la Notice sur madame de Motteville, tome 36, deuxième série de cette Collection, page 310.
  4. Plusieurs pièces de vers de ce poëte, retrouvées dans ces manuscrits, ont été publiées par nous dans l’édition des Lettres de madame de Sévigné ; Paris, Blaise, 1818 ou 1820, tome 1, pages vi, vii, viii, 313 ; tome 2, page 232 ; tome 7, page 319 ; et tome 9, page 243.