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[1652] MÉMOIRES

abbé, à l’instigation de quelque femme qui n’aimoit pas madame de Gondran, s’étoit vanté qu’il lui diroit, en une compagnie où elle devoit aller, les mêmes choses qu’il lui avoit dites chez elle étant ivre : mais quelques-uns de ses amis à elle en ayant eu avis, s’y trouvèrent avec main-forte ; tellement que l’abbé n’osa hasarder le coup. Mais comme elle savoit qu’il ne manqueroit pas à débiter cette histoire partout, par extrao…

(Le manuscrit n’est pas terminé.)


SUR L’AVOCAT GALLAND ET SUR SA FEMME[1].


Galland, secrétaire du conseil, qui fit sa fortune sous le ministère du cardinal de Richelieu, et qui fut en réputation d’être un des plus habiles, des plus heureux et des plus riches hommes d’affaires et de finances de son temps, étoit un pauvre garçon né à… Ayant trouvé moyen d’amasser quelque petite somme d’argent, il l’employa à une charge de receveur des tailles de Crépy en Valois, et emprunta le surplus de ce qu’il en paya. Dans l’exercice de cette charge, il acquit de quoi s’acquitter, et quelque chose de plus ; et commençant à se trouver un peu accommodé pour sa condition, il épousa la fille d’un notaire nommé Le Camus. Au bout de quelque temps s’étant embarqué dans quelques partis, il y trouva si bien son compte, qu’il ne tarda pas long-temps à s’enrichir.

  1. Manuscrits de Conrart, tome 10, page 213.