Page:Petitot - Collection complète des mémoires relatifs à l’histoire de France, 2e série, tome 46.djvu/532

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Recevez, s’il vous plaît, l’avis que je vous donne ; faites voir que vos ressentimens particuliers sont moindres que la passion que vous avez pour le repos du public ; et si les mauvais conseils de ceux qui vous environnent ont attiré sur le royaume la guerre et toutes les malédictions passées, faites qu’une conduite plus sage et plus prudente détourne ce second et plus cruel orage dont il est menacé. Enfin ne donnez point lieu, en méprisant les raisons que je vous représente, aux justes plaintes que tous les gens de bien feroient contre vous. Ils vous regarderoient, dans les suites, comme l’auteur des maux dans lesquels vous auriez laissé tomber toute la France après en avoir été si précisément averti.

Pardonnez, monseigneur, à la liberté que j’ai prise de vous parler, dans ce petit discours, en des termes qui peut-être ne seront pas tous agréables à Votre Éminence. La nécessité du sujet, et de lui représenter le véritable état des affaires, m’a donné cette hardiesse : ne doutant pas aussi qu’elle ne reçoive bien tout ce qu’on lui représente pour le bien de l’État et son avantage particulier, quand il vient principalement de ceux qui sont, comme je suis avec respect, monseigneur, de Votre Éminence le très-humble etc.



FIN DES MÉMOIRES DU CARDINAL DE RETZ.