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il fùt fait mention de l’exécution desdites déclarations, donnant parole qu’elles seroient exécutées, mais seulement dans le narré ; et que si les députés ne le vouloient ainsi, il leur feroit expédier leurs passeports pour le lendemain. Mondit sieur le président Le Coigneux a en outre rapporté qu’il avoit prié M. le chancelier de faire voir la lettre de M. le président de Bellièvre à M. le duc d’Orléans, et que mondit sieur le chancelier lui avoit dit l’avoir portée audit sieur duc d’Orléans, et qu’il ne l’a pas voulu voir. Sur quoi attendu qu’il étoit tard, que l’affaire étoit importante, et que M. le président Nicolaï étoit indisposé, a été remis à en délibérer au lendemain à sept heures du matin ; et a été rendue la lettre dudit sieur président de Belliévre à M. le premier président qui s’est chargé de lui faire réponse.

Le mardi 9 mars du matin 1649, messieurs les députés étant assemblés chez M. le premier président, et ayant délibéré sur la réponse faite par M. le chancelier le jour d’hier à messieurs les présidens Le Coigneux et Viole, il a été arrêté que lesdits sieurs présidons Le Coigneux et Viole iront vers M. le duc d’Orléans lui dire que pour le bien de la paix, le respect que l’on porte au Roi, à la Reine, à lui et à M. le prince, la compagnie accorde l’article comme il désiroit, se promettant qu’elle aura satisfaction sur les articles qu’elle donnera, et sur les réponses faites aux articles proposés de sa part, et qu’il sera fait registre de la parole donnée ; que les déclarations des mois de mai, juillet et octobre derniers seront exécutées ; et que la compagnie ne s’est relâchée à accorder la cessation d’assemblée qu’en conséquence de ladite parole, et pour le désir de la paix et de la tranquillité du royaume.

Avant que de délibérer, messieurs les députés ont envoyé querir le sieur de Saintot, maître des cérémonies, et l’ont prié d’aller dire à M. le duc d’Orléans qu’ils alloient délibérer, et qu’ils lui feroient aussitôt réponse : et la délibération étant commencée, est retourné, peu de temps après, ledit sieur de Saintot, et a dit qu’il avoit fait à M. le duc d’Orléans les civilités de la compagnie, qu’il l’avoit trouvé s’habillant ; qu’ensuite il alloit à la messe et faisoit état d’aller dîner à Saint-Germain, afin que s’ils avoient à lui faire réponse, ce fût dans cet entre-temps, Et la-