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la salle du Palais ; et même M. le président de Novion fut poursuivi dans les rues, et courut tout le risque qu’un homme peut courir.

Le 25, messieurs les princes déclarèrent, dans les chambres assemblées, qu’aussitôt que M. le cardinal seroit hors du royaume, ils exécuteroient fidèlement tous les articles qui étoient portés dans la réponse du Roi, et enverroient ensuite des députés pour conclure ce qui resteroit à faire ; et l’on donna ensuite arrêt par lequel il fut dit que les députés du parlement retourneroient incessamment à la cour pour porter cette déclaration au Roi.

Le 26, aucun président ne se trouva au Palais.

Le 27, M. le président de Novion y fut, et donna un sanglant arrêt contre les séditieux.

On n’employa les autres jours qu’à donner les ordres nécessaires pour la sûreté de la ville : à quoi l’on étoit très-embarrassé, parce que ceux de la garde étoient assez souvent ceux-là même qui se soulevoient. Il est temps, ce me semble, de reprendre ce qui est de la guerre.

M. le prince, qui avoit eu quelques accès de fièvre tierce, alla jusqu’à Linas recevoir ses troupes qui revenoient d’Etampes ; et comme la cour n’avoit observé en façon du monde ce qu’elle avoit promis touchant l’éloignement des siennes des environs de Paris, il ne s’y crut pas plus obligé de son côté, et il posta sa petite armée à Saint-Cloud : poste considérable, parce que le pont lui donnoit lieu de la poster, en cas de besoin, où il lui plairoit.

M. de Turenne, qui étoit avec celle du Roi aux environs de Saint-Denis, où Sa Majesté étoit venue elle-