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les choses se disposeront en mieux, que les défiances seront levées, que les soupçons seront dissipés, et que nous verrons bientôt l’union rétablie dans la maison royale : qui à toujours été le vœu de tous les gens de bien, qui ont souhaité la liberté de messieurs les princes, particulièrement par cette considération, avec tant d’ardeur, qu’ils se sont trouvés bien heureux lorsqu’ils y ont pu contribuer de leurs suffrages.

« Pour former donc mon opinion, je suis d’avis de déclarer criminels et perturbateurs du repos public ceux qui négocieront avec M. le cardinal Mazarin, ou pour son retour, en quelque manière que ce puisse être ; de supplier très-humblement Monsieur de s’employer auprès de la Reine pour éloigner de la cour les créatures du cardinal qui ont été nommées, et appuyer les remontrances de la compagnie sur ce sujet ; le remercier des soins qu’il prend incessamment pour la réunion de la maison royale, si importante à la tranquillité de l’État et de toute la chrétienté, puisque j’ose dire qu’elle est le seul préalable nécessaire à la paix générale. »

Je vous supplie d’observer que Monsieur vouloit absolument que je le citasse dans mon avis comme, le premier auteur de la proposition contre les sous-ministres, parce qu’il ne doutoit point qu’elle n’eût une approbation générale ; que je ne lui obéis en ce point qu’avec beaucoup de peine, parce que je ne jugeois pas que ce qu’il avoit dit de temps en temps fort en général contre les amis de M. le cardinal fût un fondement assez solide pour avancer et pour soutenir un fait aussi spécifique que celui-là. Observez aussi que