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DE LA DUCHESSE DE NEMOURS. [1651]

DE LA DUCHESSE DE NEMOURS. [1651] 513

mandie à un rendez-vous qu’il y avoit donné à M. de Longueville, pour savoir s’il n’y avoit rien à faire avec lui.

} Mais voyant que sa peine étoit inutile, et que son beau-frère vouloit être toujours inviolablement attaché au Roi et soumis à tous ses ordres, sans se rapprocher de Paris il se mit en route pour aller droit à son gouvernement. O Ce

prince étoit si persuadé qu’aux premiers pas qu’il feroit on lui offriroit tout, qu’il attendoit des courriers dans, bien des lieux où il passa, et où il séjourna même pour les y attendre. Mais n’en voyant point venir, la colère le prit contre ceux qui l’avoient embarqué à ce voyage ; et, en disant des choses horribles à M. le prince de Conti, à, madame de Longueville et à La Rochefoucauld, il leur reprocha : qu’ils l’avoient engagé dans un étrange parti, mais qu’ils en seroient’ plus tôt las que lui, et qu’ils l’abandonneroient. Le Roi ayant eu treize ans accomplis le 5 de septembre, il choisit le 7 du même mois pour faire la cérémonie de sa majorité ; et il fut au parlement, selon la coutume, pour se faire déclarer majeur. Là il fit un remercîment à la Reine sa mère des soins qu’elle avoit pris pendant sa régence, et il n’en fit point au duc d’Orléans qui y avoit eu part comme lieutenant général : ce qui l’offensa beaucoup. Mais on feignit à la cour de ne savoir rien de son mécontentement, que bien des gens prirent grand soin d’augmenter. Un peu avant la fin de la régence on avoit. ôté les sceaux à Châteauneuf, pour les donner au premier président Molé. Mais comme dans cette rencontre il falloit deux personnes différentes, parce qu’il n’étoit T. 34.

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